Le Maroc invité au Festival du livre de Paris

Par
Un patio avec un livre ouvert sur une table

Le Maroc raconté par ses auteurs

Aussi riche que le roi

Assor, Abigail
"Il y avait l'odeur des brochettes, les gars des tables Coca-Cola qui la sifflaient : t'es belle petite, le bruit sur le terrain d'en face avec les chants du Raja, l'équipe de foot de Casa ; il y avait le vent frais de janvier, le tintement des canettes qui s'entrechoquaient, les insultes, les crachats ; et il y avait Driss, là, sur le côté. Elle le voyait, géant sur ses jambes courtes, une main tranquille sur l'épaule du flic, et l'autre fouillant sa poche pour lui glisser un petit billet de cent, sa bouche lançant quelques blagues entendues, un clin d'oeil de temps en temps ; et le flic en face souriait, attrapait le billet, donnait à Driss une tape dans le dos, allez, prends une merguez, Sidi, ça me fait plaisir. Driss, le géant au milieu des pauvres, Driss le géant qu'elle venait d'embrasser, pensait Sarah ; avec son fric, il n'y aurait plus jamais de flic, plus jamais de lois - ce serait eux deux, la loi". Années 90, Casablanca. Sarah n'a rien et à la sortie du lycée, elle rencontre Driss, qui a tout ; elle décide de le séduire, elle veut l'épouser. Sa course vers lui, c'est un chemin à travers Casa et ses tensions : les riches qui prennent toute la place, les joints fumés au bord de leurs piscines, les prostituées qui avortent dans des arrière-boutiques, les murmures faussement scandalisés, les petites bonnes harcelées, et l'envie d'aller ailleurs. Mais ailleurs, c'est loin.

Bilqiss

Azzeddine, Saphia (1979-....)
Accusée de lire des poèmes, d'écouter de la musique ou encore de se maquiller, Bilqiss risque la lapidation. Mais son procès n'aboutit pas. Le juge, déstabilisé par la force de cette femme libre et qui se définit comme telle, peine à rendre un verdict.

Casablanca Circus

Chami, Yasmine (1966-....)
Le destin du plus ancien bidonville de Casablanca alors que les autorités au pouvoir veulent déplacer, recaser disent-ils, ses habitants à des kilomètres du centre-ville. L'avenir d'un couple amoureux, celui d'un jeune architecte et de sa femme historienne alors que les enjeux politiques de cette affaire viennent les opposer profondément, détruire leurs convictions face à la pieuvre de l'urbanisme, la violence de la mondialisation, l'attrait du carriérisme. Et plus encore la représentation du masculin initiée par la famille dans les pays du sud.

Ce que je sais de monsieur Jacques

Bahsaïn, Leïla (1981?-....)
Années 1990. Loula vient d'emménager dans un quartier de Marrakech où les enfants des familles aisées ne se mélangent pas aux "indigents" . Portée par les premiers émois de l'adolescence, elle noue des amitiés intenses et fait les quatre cent coups. Loula passe aussi des heures dans son appartement à regarder par le judas un curieux défilé. Ils sont très jeunes, ils sont beaux, ils sont pauvres. Tous vont chez monsieur Jacques, un Français qui a élu domicile à l'étage. Envoûtée par la voix de Trabolta, prodige du conservatoire, animée par les lectures qui l'ouvrent au monde, Loula voit dans cet étrange ballet la révoltante expression de la violence des adultes qui ne tardera pas à la frapper au coeur.

Comment j'écris : conversation avec Eric Fottorino

Slimani, Leïla (1981-....)
Dans une conversation avec le journaliste E. Fottorino, L. Slimani, douzième femme à avoir reçu le prix Goncourt, raconte son rapport à l'écriture et à la langue, ses sources d'inspiration et dévoile son processus créatif.

Confidences à Allah

Azzeddine, Saphia (1979-....)
Un dialogue entre une jeune bergère pauvre et Allah son Dieu.

Entre les jambes

Huriya
Marrakech, années 70. Un petit garçon intersexué est abandonné par sa mère et confié à ses grands-parents. Sa grand-mère, musulmane, et son grand-père, officier français à la retraite, se détestent et s'opposent sur tous les plans : principes, éducation, religion, sexualité... C'est la lutte du Coran contre Les Fleurs du mal. Entre les jambes est le récit de cette enfance écartelée entre fausses pudeurs et non-dits, mosquée et hammam, ivresses et amants, enfants des rues et prostitution forcée. Dans un style de feu, qui rend hommage aux rues du Maghreb, Huriya montre comment les pièges et les hypocrisies de la religion se referment sur les femmes, au point de transformer certaines victimes... en bourreaux.

J'emporterai le feu

Slimani, Leïla (1981-....)
Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aicha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois. Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du Pays des autres, fresque familiale emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d'une grande puissance.

L'arbre à poèmes

Laâbi, Abdellatif (1942-....)

L'inspecteur Dalil à Paris

Chakkouche, Soufiane (1977-....)

La hchouma

Hadni, Dounia
"Sois polie sois jolie, ne ris pas trop fort juste un peu, tiens-toi bien, ne bois pas trop mais un peu quand même, cache-toi pour manger c'est ramadan. Démaquille-toi pour avoir l'air pâle, attends montre ? Mais tu ressembles à rien, maquille-toi. Fais voir tes belles jambes baisse les stores, fais comme si tu étais pieuse comme si tu aimais faire l'amour. Comme si tu n'étais pas toi". Ecartelée entre des dictats contradictoires visant à faire d'elle "une bonne Marocaine" et "une vraie Parisienne" , une jeune femme se débat et lutte pour sa liberté. Un premier roman.

La nuit nous emportera

Binebine, Mahi (1959-....)
Dans les ruelles sans soleil de Marrakech, il y a d'abord un petit garçon frileux qui s'éveille à la vie, caché dans les jupes de sa mère. Il y a surtout cette "mère-courage" qui affronte sans faiblir les misères du quotidien, et qui mène la maison seule parce que le mari a fichu le camp. Abel est là, Abel le grand frère bientôt officier, Abel qui égaye la tribu lors de ses trop rares permissions. Mais quand le roi est visé par l'armée, le Destin cible la famille. Un roman où bataillent l'instinct de survie, la gourmandise et la filouterie, les douleurs muettes et un amour maternel bouleversant.

La vérité sort de la bouche du cheval

Alaoui, Meryem
Jmiaa, prostituée de Casablanca, vit seule avec sa fille. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Chadlia, une jeune femme qui veut réaliser son premier film sur la vie d'un quartier populaire de la ville et cherche des actrices. Premier roman.

Le Passé simple

Chraïbi, Driss (1926-2007)
Lors de sa parution en 1954, ce livre fit l'effet d'une véritable bombe, tant en France qu'au Maroc qui luttait pour son indépendance. Avec une rare violence, il projetait le roman maghrébin d'expression française vers des thèmes majeurs..

Le bastion des larmes

Taïa, Abdellah (1973-....)
A la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses soeurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre. A travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. A mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort.

Le parfum des fleurs la nuit

Slimani, Leïla (1981-....)
Comme un écrivain qui pense que < toute audace véritable vient de l'intérieur >, Leïla Slimani n'aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d'une nuit blanche à la pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d'art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette < impossibilité > d'un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d'elle, de l'enfermement, du mouvement, du voyage, de l'intimité, de l'identité, de l'entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la pointe de la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté, s'enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois. Une confession discrète, pudique, qui n'appuie jamais, légère, grave, toujours à sa juste place : < Ecrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle >.

Le rouge du tarbouche

Taïa, Abdellah (1973-....)
Un jeune étudiant marocain, originaire de Salé, arrive à Paris pour poursuivre ses études de lettres. Après la fascination pour la Ville lumière, il découvre la dure réalité quotidienne et doit apprendre à assumer son homosexualité, trouver sa route sans renier ses racines, devenir adulte.

Le temps des erreurs

Sukri, Muhammad (1935-2003)
L'auteur raconte son adolescence, période à laquelle il prend conscience que la liberté passe par la connaissance et le savoir. A vingt ans, il décide d'apprendre à lire, écrire et compter afin d'en finir avec sa situation de marginal. Malgré sa réussite et son entrée à l'école des instituteurs, il continue à traîner dans les bas-fonds et évoque ses errances. Fait suite à Le pain nu.

Les silences des pères

Benzine, Rachid (1971-....)
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable. Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences.

Souviens-toi des abeilles

Mekouar, Zineb (1975-....)
Anir a dix ans. Il aime les aigles qui font de grands cercles près des nuages et les histoires que lui raconte son grand-père, surtout celles qui concernent le rucher du Saint - le plus ancien rucher collectif du monde -, perché sur un flanc de montagne du Haut Atlas. Le jeune garçon, sous la chaleur écrasante du sud du Maroc, apprendra à s'occuper des abeilles et à aimer cette terre rouge, aride, de plus en plus silencieuse. Il ne se doute pas que derrière les légendes de son village et l'obsédante berceuse de sa mère se cache un lourd secret de famille.

Une reine

Elmaleh, Judith (1969-....)
Casablanca, au siècle dernier. Mimi n'a jamais porté une aussi belle robe. Depuis le matin, sa mère et sa soeur s'affairent autour d'elle. A quatorze ans, c'est la première fois qu'elle est invitée à un tel banquet et ainsi mise à l'honneur. Mimi l'ignore mais, ce soir-là, on l'a mariée. Paris, de nos jours. Pour la seconde fois, Anna divorce. Tandis que les déménageurs s'activent, elle observe, sidérée, sa vie qui vient d'éclater en morceaux, et mesure ce qui lui reste à accomplir : dénicher un nouvel appartement, élever ses deux enfants comme si de rien n'était - et s'organiser avec leurs pères respectifs -, décrocher ce job de scénariste dont elle a besoin... Mais en a-t-elle seulement la force ? Sur un coup de tête, Anna décide d'aller reprendre son souffle à Casa, chez sa grand-mère, dans cet appartement où tout est à sa place. Un monde et deux générations séparent ces deux femmes. Face à sa petite-fille désorientée, Mimi va peu à peu lever le voile sur des secrets de famille jusqu'alors bien gardés...

couleur des mots (La)

Ben Jelloun, Tahar (1944-....)
Enfant, Tahar Ben Jelloun dessinait sur les grands papiers d'emballage du magasin d'épices de son père. Etudiant, durant les dix-neuf mois passés dans un camp disciplinaire de l'armée marocaine, il écrivit en cachette ses premiers poèmes. Ecrire et peindre : ces deux passions n'ont cessé de guider sa vie. Le bleu de Tanger et la lumière crue ont nourri son oeuvre protéiforme. Entre deux cultures, entre deux rives, entre deux disciplines, Tahar Ben Jelloun s'est construit au fil des rencontres. Dans ce récit intime, il plonge pour la première fois aux sources de sa création. Là où, entre ombre et lumière, se tissent la douleur et la beauté du monde.

étrange affaire du pantalon de Dassoukine (L')

Laroui, Fouad (1958-....)
Restés au pays ou partis à l'étranger, les jeunes Marocains, déchirés entre traditions et modernité, peinent à trouver leur place. Le problème ne se pose pas de la même manière pour les filles et les garçons, les pauvre et les riches, les érudits et les étourdis. Pourtant, tous doivent répondre à la même question : Qui suis-je ?
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le Maroc raconté par des écrivains occidentaux

Aller simple

Salem, Carlos (1959-....)
Lorsque Dorita, la tyrannique femme d'Octavio, succombe dans un hôtel marocain où le couple passait des vacances, c'est pour lui un mélange de panique et de soulagement. Il est débarrassé de sa harpie, mais ne va-t-on pas l'accuser de meurtre Tandis qu'il se pose ces questions en éclusant des vodkas, Soldati, un Argentin chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, déboule dans sa vie. Ensemble, ils croiseront la réincarnation de Carlos Gardel bien décidé à éliminer Julio Iglesias qui ose interpréter ses tangos, mais aussi une équipe de cinéma qui a perdu le nord, un réalisateur qui tourne un film sans pellicule, une bande de tueurs boliviens, un prix Nobel qui n'a jamais écrit un seul livre, des hippies figés dans le temps et des footballeurs planants... Octavio, brave type introverti, flanqué de ses étranges compagnons, va se révéler un autre homme... Aller simple est un roman initiatique délirant, une épopée hilarante et émouvante ponctuée de rebondissements saugrenus et de dialogues à la Monty Python. Un chef-d'oeuvre d'humour et de dérision.

Asher le devin

Bouganim, Ami (1951-....)
Sept nouvelles évoquant le quartier juif de Fès dans les années 1920-1930, immédiatement après l'arrivée des Français au Maroc.

Aujourd'hui, maman est morte

Berling, Charles (1958-....)
Reprenant comme titre la première phrase de L'étranger d'Albert Camus, ce récit évoque l'histoire de Nadia, la mère de Charles Berling, liée à l'histoire coloniale du Maroc. Ainisi, la jeune femme, brillante et capable de tous les excès, déracinée et déchirée par son histoire, voudrait s'émanciper...

Ceux que je suis

Dorchamps, Olivier (1973-....)
A la mort de leur père, les trois frères Mansouri apprennent que ce dernier désirait être enterré à Casablanca, ville avec laquelle ils ont peu de liens. Marwan, professeur d'histoire-géographie, se décide à accompagner le corps jusqu'au Maroc. Sur place, sa grand-mère berbère lui raconte son histoire, il rencontre les anciens amis de son père, plongeant au coeur de ses origines. Premier roman.

Et mes jours seront comme tes nuits

Guillaud, Maëlle (1974-....)
Hannah conjugue sa vie au passé depuis qu'on lui a arraché l'homme qu'elle aime. Elle traverse les jours sans s'y arrêter. Jusqu'au jeudi. Le jour de leurs retrouvailles. Dans le RER qui la conduit à la maison d'arrêt, Hannah ne peut s'empêcher de penser à tout ce qu'elle a perdu. À tout ce qu'elle a ignoré. Elle songe aussi aux fantômes qui l'escortent. À Tanger, ville lumière cernée par les ombres inquiétantes. Et à la musique, son art, qui l'aide à tenir debout et à combler les vides. Mais jusqu'à quand ? Qui pour ouvrir enfin les yeux d'Hannah ? Construit sur un jeu d'aller-retour entre les souvenirs et le présent de l'héroïne, Et mes jours seront comme tes nuits affronte le deuil et la solitude avec une puissance émotionnelle tout en retenue où le refus de la vérité devient le plus beau cri d'amour.

Eva

Pérez-Reverte, Arturo (1951-....)
En mars 1937, le Mount Castle, un cargo républicain chargé de trente tonnes d'or de la Banque d'Espagne et faisant route vers l'Union soviétique, fait escale à Tanger, où il se voit menacé d'être détruit par un destroyer franquiste s'il tente de reprendre la mer. L'agent Falco reçoit alors l'ordre de convaincre son capitaine de changer de camp. Mais la présence d'Eva à bord complique l'opération.

L' historiographe du royaume

Renouard, Maël
Un lettré d'origine humble est nommé historiographe par le roi du Maroc Hassan II dont il fut un ancien camarade au Collège royal. Il doit organiser la célébration du tricentenaire du règne de Moulay Ismaël mais, à la suite du putsch de 1972, il se retrouve compromis à cause de sa relation avec Morgiane, une femme proche des milieux révolutionnaires. Electre 2020

L'espionne de Tanger

Dueänas, María (1964-....)
"Un merveilleux roman dans la meilleure tradition du genre, avec amour, mystère, tendresse, et personnages audacieux". Mario Vargas Llosa Sira, jeune espagnole passionnée, crée à Tétouan un atelier de couture qui fait le bonheur des riches expatriées. Talentueuse, elle devient vite leur confidente. Quand la guerre éclate, la maîtresse de l'ambassadeur d'Angleterre lui fait une proposition : être un agent des forces alliées. Témoins des alliances entre nazis et franquistes, les robes de Sira changeront-elles le sort de l'Europe ? Née en 1964, María Duenas est docteur en philologie anglaise et professeur à l'université de Murcie. L'Espionne de Tanger est son premier roman, pour lequel elle a reçu le prix de la Culture de la Communauté de Madrid - catégorie Littérature.

L'outrage fait à Sarah Ikker

Khadra, Yasmina (1955-....)
Driss Ikker mène la belle vie à Tanger en compagnie de sa femme, Sarah, jusqu'au jour où un inconnu vient profaner leur bonheur conjugal.

L'énigmatique Madame Dixon

Andrews, Alexandra
Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C'est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu'à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l'édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l'autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l'année, elle saute sur l'occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille.

La belle de Casa

Bofane, In Koli Jean (1954-....)
A Casablanca, un jeune Congolais enquête sur la mort d'Ichrak, une belle jeune femme retrouvée assassinée dans un quartier populaire de la ville. Le récit caustique et sans concession est prétexte à épingler les travers de la société marocaine, corruption, magouilles, précarité des migrants.

Mara

Pingeot, Mazarine (1974-....)
Mara et Manuel, mannequin vedette et homme d'affaires brillant, ont tenté de se suicider à Tanger. Sauvés par Hicham, l'ami de Manuel, et sortis de leur coma, ils sont accueillis dans deux hôpitaux différents. Hicham décide de comprendre les raisons de leur geste.

Mirage

Kennedy, Douglas (1955-....)
Robyn a épousé Paul, un artiste fantasque, insouciant et dépensier. Ils sont d'accord pour avoir un enfant mais le temps passe et rien n'arrive. Pour changer d'air, ils partent au Maroc où Paul, qui était en perte d'inspiration, se remet à peindre. Mais un secret jusque-là bien préservé est révélé, forçant ce dernier à disparaître. Robyn se lance à sa recherche.

Rien ne nous séparera

Cohen, Thierry (1962-....)
Inspiré d'une histoire vraie, Rien ne nous séparera est sans doute le roman le plus poignant de Thierry Cohen. Un miracle dans la tragédie. Maroc, 1964. Sarah et Jacob sont de pauvres paysans. Si pauvres que Jacob, contre l'avis de son épouse, accepte de confier provisoirement leur fille et leur fils à une institution de bienfaisance. Une décision qu'il regrettera toute sa vie car, quelques mois plus tard, l'institut leur annonce que les petits sont décédés. Douze ans après le drame, une rencontre réveille le père endeuillé et le conduit à douter de la mort de ses enfants. Commence une longue quête, faite d'espoir et d'épreuves, qui le mènera peut-être à ceux que la vie lui a arrachés. Un roman d'une humanité bouleversante, inspiré de faits réels, où l'ombre et la lumière se côtoient pour illustrer la tragédie qu'on appelle communément la vie.

Rue des voleurs

Enard, Mathias (1972-....)
A Tanger, un adolescent libre penseur, assoifé de liberté, connaît ses premiers émois avec sa cousine Meryem. Surpris par ses parents, pudibonds, obsédés par les questions d'honneur, de morale et de qu'en-dira-t'on, il se fait rouer de coups, ce qui le décide à fuir et à vivre dans la rue, puis à traverser la Méditerranée.

Tangerine

Mangan, Christine
L'arrivée à Tanger de son ancienne colocataire, Lucy, transforme le quotidien pesant d'Alice Shipley. Son amie lui donne la force d'affronter la ville et de sortir de son isolement. Peu à peu, la joie des retrouvailles fait place à une sensation d'étouffement et à la certitude d'être observée. Lorsque John, son mari, disparaît, Alice sombre dans le doute et les questionnements. Premier roman.

Tout le bruit du Guéliz

Barrouk, Ruben
Dans le quartier du Guéliz à Marrakech, un mystérieux bruit hante et tourmente, nuit et jour, une vieille dame. Inquiets, sa fille et son petit-fils quittent Paris pour mener l'enquête. Sur place, ils guettent, épient, espèrent, mais aucun bruit ne se fait entendre... Tout le bruit du Guéliz ne nous livre pas une mais mille histoires : celles des exodes, des traditions, des liens qui se font et se défont, des origines perdues. A la violence et au vacarme assourdissant de notre époque, ce premier roman aux allures de conte, à la fois tendre, drôle et bouleversant, oppose un bruit. Le bruit du Guéliz. Celui d'un temps révolu, où l'on vivait ensemble. Première sélection - Prix Goncourt 2024 Première sélection - Prix Goncourt des Lycéens 2024 Prix du premier roman du festival des écrivains chez Gonzague Saint Bris " Il est rare de lire un premier roman de cette eau-là. Un petit miracle". Lire-Magazine Littéraire " Un premier roman aussi gracieux que poignant". La Tribune Dimanche "Le bruit condamne l'Homme à l'oubli. Mais parfois il arrive qu'il le sauve de l'oubli. Il ne tient qu'à nous de l'entendre".Sélection Prix Stanislas du premier roman Première sélection du Prix Jean René Huguenin Première sélection du Prix Cabourg du roman

Un aller simple

Van Cauwelaert, Didier (1960-....)
Aziz est né en France d'origine inconnue. Recueilli par des tsiganes, il a grandi sous la nationalité marocaine. Sa spécialité : le vol et la revente d'autoradios. Sa vie bascule lorsque le gouvernement décide une grande opération de retour au pays. Un voyage initiatique et une histoire d'amitié imprévisible. Prix Goncourt 1994.

île du Couchant (L')

Sinoué, Gilbert (1947-....)
Meknès, 10 avril 1672. "Si Dieu m'a donné le royaume, nul ne peut me l'ôter". L'homme qui prononce ces mots s'appelle Moulay Ismaïl. Il vient de monter sur le trône du Maroc et d'accéder aux titres suprêmes de sultan et de commandeur des croyants. Durant son demi-siècle de règne, cet homme hors du commun réussit l'impossible : unifier son royaume et étendre son territoire. On le surnomme le Roi-Soleil marocain. Autour de lui, l'Europe s'avance. Et déjà s'annoncent les premières tentatives de ce que l'on appellera plus tard la colonisation. C'est à travers le regard d'un Français, Casimir Giordano, médecin personnel du sultan, que flamboie cette épopée, faite de déchirements, d'intrigues et de gloire. L'île du Couchant est le premier volume de ce Guerre et paix oriental qui s'achèvera en 1912, à l'heure du protectorat.
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