Notre avis
Changement de registre pour le groupe irlandais. Après nous avoir enchanté avec trois albums post-punk de haute tenue, les voici plus mainstream, en mode rock alternatif. Mais ce n’est pas pour autant que la bande de Grian Chatten, dépourvu sur ce quatrième opus de son accent prononcé, a remisé ses exigences. Inspirés par le répertoire du rock des années 90, les Fontaines D.C. version 2024 devraient réussir à conquérir un plus large public tout en conservant la confiance des fans de la première heure.
En écoutant le premier titre, la surprise nous saisit car on a l’impression d’avoir lancé un album de Depeche Mode. Puis les tubes s’enchaînent. C’est un Starburster aux échos de Hip-hop, un Here’s the Thing et un Favourite taillés pour les radios, un In the Modern World, avec sa délicieuse rythmique saccadée et ses arrangements subtils et un Death Kink qui rappelle l’âge d’or des Pixies. La Britpop est également à l’honneur avec l’addictif Bug tout comme sur le plus tranquille Motorcycle Boy. Car même dans les titres plus calmes, le groupe offre une riche palette, du langoureux Desire au vaporeux Sundowner (coucou Beach House), en passant par le traînant Horseness is the Whatness.
Avec Romance, qui arrive après l’excellent et surprenant album solo de son leader, Fontaines D.C. montre une aptitude à embrasser un répertoire plus large tout en continuant de briller.