Vita Nostra

Diatchenko, Marina (1968-....)
Public :
Adultes
Lien vers l'oeuvre

Résumé

Premier volume d'une série inspirée par Les métamorphoses d'Ovide. Sacha, une adolescente de 16 ans, rencontre un homme mystérieux lors de vacances en Crimée. Il la contraint à des tâches inhabituelles, puis la pousse à s'inscrire à l'Institut des technologies spéciales de Torpa. Au cours de sa scolarité, elle subit d'étranges transformations.

Notre avis

À chaque fois que je passais devant des bureaux bien spécifiques, certains collègues se mettaient à susurrer sous leurs capuches des phrases du genre : « Le feu sombre ne vous servira à rien, flamme d'Udûn. Repartez dans l'ombre ! » ou « J'ai dépensé sans compter… » ou encore « Omae wa mou shindeiru ». Un hochement de tête compatissant suffisait à les calmer, et tout rentrait dans l'ordre.

Cette fois-ci cependant, la même phrase revenait, insistante. « Je ne te demanderai jamais rien d'impossible. » Il m'a fallu aller au-delà de cette tirade répétée par ces différents collègues pour en trouver la source unique : Vita Nostra, premier roman du couple Diatchenko traduit en français de l'ukrainien par Denis Savine, aux éditions de L'Atalante.

Que pouvait bien avoir de spécial ce roman de fantasy pour qu'il soit distribué sous le manteau aussi facilement que de la poudre de fraises Tagada ?

Il est facile à lire alors que l’intrigue devient un brouillard de plus en plus épais à mesure que les pages se tournent. À l’image de ce que vit Sacha, personnage principal du roman, jeune fille embarquée dans des études spéciales ; contrainte même, puisque la moindre erreur ou relâchement se paye très cher. Les chapitres sont courts, certains expéditifs, façonnés par un style clair et direct, balançant entre ces études délétères et la vie en dehors de l’institut. L’atmosphère y est vraiment particulière, elle n’a rien à voir avec la viennoiserie potterrienne calquée ad nauseam.

Le dernier quart du livre toutefois m’a laissé sur ma faim. L’intrigue s’accélère un tantinet à mesure que l’on s’approche de la conclusion, ce qui n’est pas un mal, mais elle tombe abruptement. Satisfaisante après ces plus de 500 pages, quoiqu’un peu sèche.

Une lecture plaisante de bout en bout, ne vous y trompez pas !

Maintenant, vous n'avez plus d'excuses pour rejoindre la communauté Vita nostra… On ne vous demande rien d'impossible. ;o)