Après le très réussi La nuée, Just Philippot confirme qu’il maîtrise parfaitement les codes du cinéma de genre. Ce film catastrophe en forme de pamphlet écologiste et servi par d’excellents acteurs est d’autant plus efficace qu’il nous semble d’une grande proximité. Le film démarre fort en nous immergeant au cœur d’une grève tendue où nous assistons à la séquestration du patron d’une usine du Nord de la France. C’est avec cette séquence filmée au téléphone que le réalisateur nous présente Michel, désormais en liberté conditionnelle. Il désire rejoindre son amoureuse hospitalisée à Bruxelles. Mais Michel a une fille qui vit chez sa mère et lui rend visite le week-end. Quand l’arrivée de pluies acides se fait réelle, la famille est forcée de se reconstituer et le film prend tout à coup une nouvelle dimension, se transformant en survival dans lequel nos protagonistes mènent une course contre la montre.
Avec un rythme soutenu, Just Philippot maintient la bride de son film qui mêle avec brio efficacité horrifique et conflit familial dans un cocktail parfaitement réaliste d’angoisse communicative.