Centenaire de la mort de Kafka
Nous fêtons cette année le centenaire de la mort de Franz Kafka (1883-1924) : le 3 juin 1924, il est mort au sanatorium de Kierling en Autriche d'une tuberculose contractée dès 1917. Il avait 41 ans. Ses instructions testamentaires sont sans appel : brûler tous ses écrits. La lettre adressée à son ami et écrivain Max Brod est claire :
" Tout ce que je laisse […] de carnets, de manuscrits, de lettres, personnelles ou non, etc. doit être brûlé sans restriction et sans être lu, et aussi tous les écrits ou notes que tu possèdes de moi".
Max Brod va désobéir et prendre sur lui de faire connaître cette œuvre immense. Dès 1925, il publie Le Château puis, quelques mois plus tard, Le Procès. L'année suivante, ce sera Le Disparu (Amerika) qu'il confiera à l'éditeur Kurt Wolff. Peu lui importe que les ventes des livres de Kafka soient alors modestes. Brod est convaincu de l'importance littéraire de ces écrits et va s'obstiner à sortir Franz de l'oubli. La Métamorphose est édité du vivant de son auteur en 1915. Assumant d'avoir trahi son ami « pour son bien », il ira jusqu'à renoncer à sa propre carrière d'écrivain.
Ecrivain tchèque d'expression allemande, il est aujourd'hui considéré comme l'un des auteurs européens les plus importants du 20e siècle.
À lire également :
- J'irai chercher Kafka : une enquête littéraire. Un récit de Léa Veinstein édité chez Flammarion
- Franz Kafka ne veut pas mourir. Un roman de Laurent Seksik édité chez Gallimard