Tourné sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise, qui était également le décor de son film Contes de juillet (2017), L’île au trésor est un documentaire qui « filme la banlieue tout en la laissant dans le hors champ ». En ces moments de vacances, les divisions sociales sont abolies sitôt les portes de l’île franchies. Dès l’ouverture, l’aventure commence, la caméra suit un groupe d’enfants qui rêvent d’entrer dans un paradis qui leur est inaccessible du fait de leurs âges, une séquence qui montre l’hésitation et l’inquiétude se transformer en joie. Guillaume Brac, qui dédie son film à son « frère Clément, à l’enfance éternelle » se souvient de ses week-end passés en famille lors de son enfance. Au fil du film, on découvre que le lieu est investi dans ses moindres recoins, devenant terrain de jeu, de drague, de transgression. Il y accueille autant enfants, qu’adolescents et adultes, et des familles aiment à s’y retrouver. Tout le monde semble se réfugier sur cette île qui pour chacun recèle un trésor qui prend des formes variées. Un cœur à prendre, un lieu d’apprentissage, une évocation du passé, un endroit à conquérir, un terrain où braver l’interdit, où croquer la vie, un grand jardin particulier... Et c’est pour tous une bulle de liberté au cœur de l’Ile de France où cohabitent des femmes et des hommes de tous horizons.