Wild God

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Lien vers l'oeuvre

Résumé

Attention évènement ! L'un des groupes les plus influents et innovants au monde est de retour après 5 ans d'absence. Nick Cave & The Bad Seeds présentent leur nouvel album 'Wild God'. Au travers de dix titres, le groupe oscille entre convention et expérimentation. C'est le son des Bad Seeds qui écartent le rideau et laissent entrer la lumière, porté par les récits toujours aussi touchants de Nick Cave qui font vibrer l'âme. Joyeux et désinhibé, l'album déborde d'émotions pures et enveloppe les auditeurs dans un voyage électrisant, entre relâchement et apothéose. Produit par Cave et Warren Ellis, et mixé par David Fridmann, Cave a commencé à écrire l'album le jour de l'an 2023. Lors de sessions à Miraval en Provence et à Soundtree à Londres, les Bad Seeds ont ajouté leur alchimie unique, avec des performances supplémentaires de Colin Greenwood (basse) et Luis Almau (guitare à cordes nylon, guitare acoustique).

Notre avis

Cinq ans après la parenthèse Gostheen, un disque magnifique et hors catégorie qui portait le deuil de son fils, Nick Cave revient aux affaires avec les Bad Seeds. Même si on peut retrouver la couleur du dernier disque sur le début de Conversion, la matière de ce nouvel opus part dans une nouvelle direction, plus joyeuse.
Si les textes sont tous écrits par Cave, les musiques sont une nouvelle fois composées avec le complice Warren Ellis, ce qui leur donne la patine qui contribue à insuffler le renouveau à l’œuvre depuis Push the Sky Away.
Ainsi, O Wow O Wow (How Wonderful She is) grande chanson dédiée à la regrettée Anita Lane convie l’autotune et invite la chanteuse post mortem dans un style assez original dans l’univers de Nick Cave. Il en va de même de Wild God titre éponyme qui, aux deux tiers, donne magistralement dans l’épique grâce à l’entrée du chœur du Double R Collective. Le souffle qu’il apporte, nous le retrouvons avec bonheur sur Conversion, qui conte la beauté transfigurée d’une mystérieuse femme brune.
Wild God n’est pas sans rappeler tout de même l’œuvre passée du songwriter et de nombreux moments nous ramènent en terrain connu, à l’image de Frogs, de Joy ou de Long Dark Night.
La beauté poignante qui peuple les albums de l’australien est bien présente dans Wild God. Citons le superbe chant d’amour Final Rescue Attempt, dans la veine de The Boatman’s Call, mais aussi le magnifique Cinnamon Horses.
Si l’on constate avec Wild God que Nick Cave continue d’innover tout en s’appuyant sur de solides acquis, la voix de l’interprète, elle, n’a pas bougé. Sur le fil, fragile, rauque, articulant sa poésie fervente, la déclamant parfois, voici le Nick Cave de toujours.
Wild God se termine sur un final gospel chantant la paix et les bonnes nouvelles et qui après les pertes d’êtres chers, montre que le temps est venu du retour à la vie. Une belle manière de refermer ce nouveau grand cru de l’australien.