La présidente du jury, Greta Gerwig
« J’aime profondément les films. J’aime les faire, j’aime aller les voir, j’aime en parler des heures. En tant que cinéphile, Cannes a toujours été pour moi l’acmé de ce que le langage universel des films peut représenter. Se mettre dans un état de vulnérabilité, prendre place à l’intérieur d’une salle obscure remplie d’inconnus pour regarder un film nouveau, est ce que je préfère. Je suis bouleversée, enthousiaste et empreinte d’humilité de devenir la Présidente du Jury du Festival de Cannes. J’ai hâte de découvrir quels voyages nous attendent ! »
Venue de la scène indépendante, Greta Gerwig a connu une ascension fulgurante jusqu’au succès planétaire de son film Barbie.
Elle a fait ses débuts à l’écran en 2006 dans LOL de Joe Swanberg, film d’improvisation dans la mouvance du Munblecore. Elle participe ensuite à deux autres projets avec le réalisateur. Sur Hannah Takes the Stairs, elle tient le rôle principal et participe à l’écriture du scénario. Quant à Nights and Weekends, il voit Greta Gerwig passer pour la première fois derrière la caméra. De nouveau actrice et co-scénariste, la voici aussi coréalisatrice. La jeune artiste reste cependant cantonnée à la scène indépendante et, même si son travail est salué par la critique, les films connaissent un succès mitigé.
C’est en 2010 que la carrière de Greta Gerwig prend un nouvel essor, avec la sortie du film Greenberg de Noah Baumbach. Puis, Whit Stillman, réalisateur du célèbre Metropolitan (1990) l’engage pour son excellent film Damsel in Distress (2011) où elle tien de nouveau la vedette. Elle fait ensuite un passage chez Woody Allen pour un petit rôle dans To Rome with Love, mais c’est avec Frances Ha que Greta Gerwig crève l’écran. Noah Baumbach offre à celle qui est désormais sa compagne un grand rôle sur mesure dans ce film dynamique et exultant dans elle est également co-scénariste. Après ce coup d’éclat, nous la retrouverons de nouveau dans un film de Baumbach, Mistress America (2015), ainsi que dans la comédie romantique de Rebecca Miller Maggie a un plan.
C’est en 2017 que Greta Gerwig passe derrière la caméra, offrant à son actrice fétiche Saoirse Ronan le premier rôle. Lady Bird est un excellent film personnel sur l’émancipation d’une femme.
Les femmes seront de nouveau à l'honneur dans son film suivant puisqu’elle réalise en 2019 une adaptation du roman de Louisa May Alcott intitulée Les filles du docteur March.
Enfin, en 2023, c’est la consécration. Greta Gerwig s’empare de la célèbre poupée Barbie et transpose à l'écran l'univers coloré et féérique de Barbieland. Mais elle modernise son sujet et emmène son personnage à la découverte du monde réel.
La voici donc désormais présidente du jury de ce grand festival. Gageons qu'elle apporte un regard novateur sur les films sélectionnés.
Scottie Ferguson