100 ans sur les planches, 50 ans dans les salles

A Deauville, 2024 est une année particulière. La ville célèbre à la fois le centenaire des planches et des bains pompéiens qui ont fait sa renommée, et le cinquantenaire de son Festival du film américain. Une occasion de découvrir les deux évènements.

100 ans des Planches et des Bains Pompéiens

Station balnéaire depuis le milieu du XIXème siècle, Deauville organise un concours afin de remplacer les cabines de bain en bois, remporté en 1921 par l’architecte Charles Adda. Si son projet de bains pompéiens a été retenu c’est grâce à son architecture qui s'inspire de l’orientalisme et du mouvement Art déco, mais aussi par la gamme de services qu’il fédère : des boutiques, un café bar, un salon de coiffure, des bains de vapeur, une buanderie, une laverie, et 250 cabines.

Les bains pompéins extérieur Les bains pompéins intérieur

Mais l’idée qui est restée célèbre, c’est cette fameuse allée de planches. D'une longueur de 444 mètres en 1924, date de l’inauguration de l’ensemble architectural, la Promenade des planches s'étend aujourd'hui sur 762 mètres, après de successives extensions.

Les planches Promenade sur le planches de Deauville

Deauville est attachée au cinéma depuis de nombreuses années. Dès 1919, la ville a été le décor d’une soixantaine de films dont le plus célèbre reste Un homme et une femme, tournée en 1966 par Claude Lelouch et qui a rendu célèbre les planches.

Les cabines de plage aux noms des cinéastes

Depuis 1987, les barrières qui bordent les cabines de plage sont agrémentées de noms d’artistes de cinéma qui participent au festival.
Cette année, trois d’entre eux vont inaugurer leur cabine. Il s’agit du réalisateur James Gray et des actrices Michele Williams et Natalie Portman.

50e Festival du cinéma américain de Deauville

Créé en 1975, le Festival du Cinéma Américain de Deauville se veut un instantané qui chaque année raconte une nouvelle histoire de l’Amérique.

C’est Benoît Magimel qui est cette année le président du jury Palmarès. Il est entouré de Ludivine Sagnier, Émilie Dequenne, Agathe Riedinger, Damien Bonnard, Lou Lampros et Martin Bourboulon. Ils remettront le Grand Prix de Deauville et le Prix du Jury.

La sélection officielle 2024

We Grown Now, de Minhal Baig
Bang Bang, de Vincent Grashaw
The Strangers’ Case, de Brandt Andersen
Color Book, de David Fortune
Exhibiting Forgiveness, de Titus Kaphar
The Knife, de Nnamdi Asomugha
In the Summers, de Alessandra Lacorazza Samudio
Noël à Miller’s Point, de Tyler Taormina
La Cocina, de Alonso Ruizpalacios
Les Damnés, de Roberto Minervini
Gazer, de Ryan J. Sloan
The School Duel, de Todd Wiseman Jr.
Sing Sing, de Greg Kwedar
Daddio, de Christy Hall

Alice Belaïdi est quant à elle présidente du Jury de la Révélation. Elle est entourée d’Emma Benestan, Iris Kaltenbäck, Karidja Touré et Salim Kechiouche. Ils remettront le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation qui récompense une œuvre originale et son auteur émergent.

Pour cette édition anniversaire, Michael Douglas est invité d’honneur.

Bonus

Pour son 50e anniversaire, le Festival a souhaité mettre en avant 50 films américains, sélectionnés pour leur manière d’avoir profondément façonné le 7e art, tant par leur technique, mise en scène, inventivité, audace, contenu et toutes les idées diverses qu’ils ont pu projeter. Une belle occasion de se plonger dans l'histoire du cinéma. Retrouvez-les dans nos collections.

Intorélance de D. W. Griffith (1916)

L'aurore de Friedrich Wilhelm Murnau (1927)

Freaks de Tod Browning (1932)

Autant en emporte le vent de Victor Fleming (1939)

Le dictateur de Charlie Chaplin (1940)

Citizen Kane de Orson Welles (1941)

Casablanca de Michael Curtiz (1942)

To be or not to be d’Ernst Lubitsch (1942)

La vie est belle de Frank Capra (1946)

Outrage d’Ida Lupino (1950)

Eve de Joseph L. Mankiewicz (1950)

La nuit du chasseur de Charles Laughton (1955)